POURQUOI ?
La consommation de lait de vache est de plus en plus critiquée, remise en question et on assiste à un nombre croissant de personnes qui décident tout simplement de l’éliminer de leur alimentation. Ce qui peut vous amener à vous demander : Mais ils vont être carencés en calcium ! Et puis du lait de vache, on en consomme depuis toujours, pourquoi donc le remettre en question ?
Le lait de vache fait partie de nos habitudes alimentaires, sa consommation « va de soi » et elle est même plébiscitée par les messages publicitaires. Mais cette question est loin d’être aussi simple que ce que l’on veut vous le faire croire. Le lait de vache, on mérite tous de s’y attarder quelques minutes pour comprendre et pour avoir le choix.
Les graisses et les toxines
Techniquement, le lait de vache c’est de la graisse en suspension dans de l’eau. Le lait de vache est un produit gras qui contient essentiellement des acides gras saturés à grosses molécules lipidiques. Qui dit saturés, dit à consommer en modération sinon il existe un risque d’obésité et de maladie. Entendons nous bien: ce n’est pas la chasse à la graisse dont nous parlons mais la chasse aux graisses inutiles et nocives. Notre corps a besoin d’un apport en graisses de bonne qualité pour son développement, c’est-à-dire, principalement des graisses insaturées : du lait maternel pour les nourrissons et principalement des graisses végétales pour l’Homme.
Un autre point négatif pour le lait de vache, il a la capacité de fixer les toxines qui sont déjà présentes dans notre corps : c’est pourquoi quand vous souffrez d’une maladie chronique comme la grippe ou une infection des angines, on vous conseille vivement de supprimer le lait de votre alimentation si vous souhaitez mener à bien votre guérison. D’autant plus que la caséine, la protéine du lait, irriterait le système immunitaire de l’Homme. Le lait entretiendrait et aggraverait certaines maladies comme l’asthme ou les bronchites. Si vous êtes un adulte et que vous traînez depuis longtemps une maladie chronique et récidivante de ce type alors vous avez tout intérêt à couper les laitages pendant quelques temps et voir comment votre corps réagit.
Enfin, c’est logique : le lait de vache contiendra les mêmes hormones, antibiotiques ou pesticides que la vache aura été amenée à ingérer pendant sa croissance (si elle en a ingéré).
L’incohérence
De nombreuses personnes pointent du doigt l’incohérence que représenterait pour l’Homme de consommer du lait de vache. C’est-à-dire ?
C’est vrai, nous sommes la seule espèce qui se nourrit volontairement et en grande quantité du lait d’une autre espèce. Si la nature est bien faite, le lait de vache conviendrait au bon développement du veau, et le lait maternel au bon développement du nourrisson. Non? Chaque lait est adapté au petit de son espèce et le lait de vache convient aux veaux, qui sont voués à peser une demi-tonne à l’âge de deux ans. Dans ce cas là, est-il vraiment adapté au développement humain ?
Deuxième incohérence : Nous sommes également la seule espèce qui continue à boire du lait après la petite enfance. Normalement, le corps de la mère produit du lait qui se tarit au bout de quelques mois ou années ce qui amène une transition dans l’alimentation de tous les mammifères, qui ne consommerons plus de lait. Nous sommes donc la seule espèce qui continue à consommer du lait pendant toute sa vie et en plus, du lait qui ne provient pas de son espèce. Voilà pourquoi, pour certains, boire du lait n’a tout simplement pas de sens.
Maintenant, si l’article du dessus fournis quelques pistes quand aux options végétales pour trouver du calcium, vous aurez néanmoins plus d’informations dans ce second article :
Les plus riches: amandes et lait de coco
Ces deux aliments contiennent des quantités de calcium et de vitamine D largement supérieures au lait, ils ne sont pas acides, sont facilement assimilés et ils durent beaucoup plus longtemps sur vos étagères.
Les plus complets : pois chiches et haricots rouges
Ces légumineuses sont chargées de calcium mais aussi de potassium ou encore d’acide folique (d’autant plus utile si vous êtes enceinte). Les haricots rouges peuvent venir végétaliser la plupart de vos plats à base de viande : essayez des tacos à base de tomates, oignons, coriandre et haricots rouges, et vous serez convaincu. De même pour les pois chiches, dont la version en purée (houmous) viendra régaler vos tables et vos plats. Une purée de pois chiche, à laquelle vous pouvez ajouter du sel, du citron, du sésame et un peu de sauce soja : un délice !
Les oranges
Les oranges sont des fruits bourrés de vitamine C, de calcium, de potassium et de beta carotène. Encore une fois, je vous conseille de consommer vos fruits en dehors des repas (30 minutes avant ou lors d’un encas) et de ne pas les mélanger avec d’autres aliments. Ainsi, vous digérerez votre fruit en un temps record (20 à 40 minutes), vous assimilerez très rapidement ses nutriments et vous vous éviterez des acidités et une digestion difficile. Les fruits les plus gorgés de calcium sont les oranges, les prunes , les figues et abricots secs.
Calcium et bonnes graisses : les graines de sésame et de chia
Les graines de sésame, mis à part leur apport en calcium, vous aideront à réduire votre pression sanguine, réduire l’inflammation, et elles représentent une excellente source de bonnes graisses et de fibre. Les graines de chia, moins connues, sont remplies de bonnes graisses (Oméga 3 et 6), et de bore, un oligo-élément qui aide le calcium à s’insérer dans vos os. Comment les introduire dans votre alimentation habituelle ? N’hésitez pas à en rajouter sur vos plats : pâtes, salades, desserts, flocons d’avoine au petit déjeuner ou houmous !
L’assaisonnement calcium: les herbes
Les herbes aromatiques séchées contiennent beaucoup de calcium. Les plus compétentes ? L’aneth, le thym, l’origan, la menthe, le persil, la sauge, la marjolaine ou le basilic. Faites vos emplettes, stockez-les dans des bocaux ou des contenants fermés et laissez ces herbes raviver et perfectionner votre assiette.
Les légumes à feuilles vertes
Les indispensables et magiques légumes à feuilles vertes ! Et même en matière de calcium, ils assurent. Pensez aux artichauts, brocolis, navets, choux chinois, choux frisés, asperges ou encore des épinards ! Vous pouvez toujours les rajouter à n’importe quel plat, pour vous assurer un apport en antioxydants, en eau, en fibres, en vitamines et en calcium.
Les haricots blancs
Une fois n’est pas coutume, les légumineuses sont l’apport parfait en matière de protéines non acides, vitamines et calcium végétal. En plus, celles-ci sont particulièrement intéressantes pour leur apport en fer.
Le plus exotique: le tofu
Le tofu est une source de protéines et de calcium avec un très faible apport en graisses. Vous ne savez pas comment le cuisiner mais vous êtes prêts à essayer ? Vous constaterez que le tofu est proposé avec la même consistance qu’un fromage, dont vous n’aurez plus qu’à couper quelques dés et à faire revenir avec le plat que vous préparez. Remplacement asiatique de la viande par excellence, il mérite d’être découvert et introduit dans nos plats.
Bref, la question du calcium végétal est surtout une question de connaissances et de découverte. Cela peut être aussi simple (et légèrement rébarbatif) comme un bol de céréales et de lait ou beaucoup plus complexe et savoureux comme des nouilles chinoises avec des haricots, quelques légumes et un fruit avant le repas.
L’avantage ? Le calcium issu du lait s’accompagne de nombreux problèmes de santé, d’assimilation ou de digestion. A l’inverse, le calcium végétal s’accompagne de toute sa batterie de vitamines, nutriments, fibres, bonne digestion, bonne assimilation et diversité pour votre palais.
(source : Les moutons enragés)